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Le Pacs, libéral et révolutionnaire

dimanche 15 juillet 2012, par Thierry Leterre

Notes sur la question du PACS et du mariage rédigées en 1998.

Si les débats autour du PACS sont passionnants, c’est qu’ils se prêtent à d’étranges renversements. L’Eglise catholique défend le mariage civil, qui devrait être nul à ses yeux, confirmant la réconciliation séculaire d l’Eglise et de la République. On voit les représentants des homosexuels se plaindre de l’amélioration de leurs projets et réclamer une « vrai » mariage ,s’alignant de facto sur une position conservatrice ; seul le mariage sanctionne la légitimité du couple, le concubinage n’étant qu’un arrangement inférieur.

Ces contradictions ne sont pas accidentelles. Elles enregistrent le décalage entre les débats pour lesquels le mariage demeure exclusivement la norme et les mœurs pour lesquelles tel n’est plus le cas. La différente essentielle entre le mariage et toute autre forme de solidarité familiale tient aux manifestations sociales qui l’entourent. Le cérémonial, la présence de témoins, la noce, manifestent aux partenaires que leur relation est autorisée par la communauté où ils vivent ? c’est ce « tiers social » qui disparait dans le concubinage.