Dans l’espace de la minute dont je voudrais me saisir pour introduire à cette deuxième séance, je souhaite, comme cela est naturel, remercier l’université Lyon III en sa Faculté de droit, pour cet événement important, et pour m’avoir permis d’y participer. Certes, le professeur de science politique est honoré et hautement intéressé aux sujets dont nous débattons aujourd’hui. Mais comme cette généreuse invitation s’adressait également au Vice-Président et que j’ai quitté il y a peu mes fonctions, que cette introduction me serve aussi de conclusion à partir de mon expérience sur l’insertion d’une université dans son espace national et international.

Tout d’abord une remarque sur les territoires de nos universités. La présence, l’engagement de notre collègue Marie-Françoise Labouz aux côtés de nos collègues de Lyon montrent que les réseaux de savoir ne sauraient se limiter à une conception très restrictive des’ voisinages géographiques. C’est pourtant la tentation aujourd’hui avec la politique de regroupement au sein de « pôles d’excellence ».

Seconde conclusion : les relations internationales d’une université ne doivent pas se limiter à gérer l’existant avec — c’est la France — peu de moyens et beaucoup de règlements. Elles se doivent de faire vivre un projet intellectuel et de favoriser une vision du monde ; c’est pourquoi j’avais accepté bien volontiers de me joindre à cette journée car elle mène à bien cette tâche qui nous réunit aujourd’hui.

Raymond Aron disait que le système des relations internationales se définissait à partir de deux acteurs : le diplomate et le militaire. Quel est le soldat européen, quel est le diplomate européen ? Pour répondre à ces questions j’ai le plaisir d’inviter à prendre la parole Marie-Françoise Labouz, professeur de droit international et européen’

(autres intervenants : P^r. Lanon (Gand), P^r. Schneider (Grenoble) Gal Cot.)